Pour Le Meilleur Et Pour Le Pire de Sarah Morgan (Avis)

Titre : Pour Le Meilleur Et Pour Le Pire

Auteure : Sarah Morgan

Edition : Harlequin

Date de Parution : 01/02/2018

Public : Adult

Résumé :

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« Colère, frustration… Les sentiments se bousculent dans la tête de Selene après qu’elle a appris que Stefan Ziakas – l’homme dans les bras duquel elle s’est abandonnée le temps d’une nuit – s’est en fait servi d’elle. Car Stefan ne souhaitait qu’une chose en la séduisant : atteindre le père de Selene, son plus grand rival en affaires… Blessée, Selene décide alors de fuir le plus loin possible, et ne plus rien avoir à faire avec cet homme arrogant et sans cœur. Une résolution qui serait plus facile à tenir si les images de la nuit inoubliable qu’ils ont partagée ne revenaient la hanter, jour et nuit…« 

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Avis :

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J’avais été intrigué par le titre et j’avais donc regardé le résumé de ce livre et il me semblait plutôt bien. Dans ma PAL depuis un moment, je l’ai choisi principalement parce qu’il est plutôt court, ce que je recherche dernièrement, entre autre pour justement éliminé un peu plus de cette fameuse (et interminable) PAL.

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Selene a un but. Réussir à fuir son père et l’île où il les maintient sa mère et elle avec celle-ci. Son plan est fait, mais pour réussir, il faut qu’elle puisse monter sa propre affaire. La seule façon d’y parvenir, de réussir à avoir l’argent nécessaire pour ça, c’est de demander à la seule personne qui tiendrait tête à son père, son rival, Stefan Ziakas. Mais pour ça, encore faut-il qu’il accepte et la seule façon de lui demander est d’aller le rencontrer secrètement. 

Après cette rencontre, Selene finit par s’abandonner dans les bras de cet homme qui la fait rêver depuis maintenant cinq ans. Elle ne s’attendait pas à ce que son rêve éveillé finisse si abruptement après, quand elle comprend que Stefan s’est servit d’elle pour atteindre son père. Et encore moins à ce qui arrivera à cause de cette soirée en sa compagnie…

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Selene a toujours vécu sur l’île privée appartenant à son père, sans personne mis à part celui-ci et sa mère. Ainsi que les gardes engager par son père pour s’assurer que personne n’y vienne non plus. Les seules fois où elle sort ailleurs, mis à part quelques exceptions chez les sœurs, est lorsque son père veut l’afficher afin de compléter son image de la famille parfaite. Et ne pas jouer le rôle à la perfection… n’est pas une option.

Et ça se ressent sur sa personnalité. Malgré sa vingtaine, Selene n’a jamais pu profiter de la plupart des choses que les autres ont la chance de connaître dans leur vie. Incluant leur liberté. Aussi, lorsqu’elle s’enfuit pour aller rencontrer Stefan, tout est nouveau pour elle, tout est excitant. N’ayant presque aucune expérience de la vie, après avoir été isolée ainsi, elle est très naïve.  Je comprends pourquoi elle l’est, bien sûr, mais je crois que c’est tout de même un peu trop à certains moments.

Stefan est connu pour être impitoyable, dépourvu de scrupules, dur, et pour le nombre de femmes qu’il séduit. Malgré tout, il est très différent une fois qu’il reconnait Selene. Est-ce parce qu’il voit une femme séduisante ? Ou parce que c’est tout simplement elle, Selene ? On ne le voit pas vraiment être si ‘impitoyable’.

J’aurais aimé que sa personnalité soit peut-être un peu plus mis en avant, mais il est vrai que si la romance est une part importante du livre, ce qui semble en premier plan, c’est le besoin de Selene de fuir son père.

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Ce n’est pas mal, l’intrigue est intéressante, mais comme le livre est court l’histoire n’est pas très développée. Ce qui est dommage, c’est que la trame de ce livre est intéressante et qu’avec un livre plus long, plus étoffer, l’histoire aurait pu être bien meilleure. Et que du coup, dû au peu de pages, tout se passe vite, les sentiments aussi arrive rapidement, etc. Rajouter à la naïveté parfois excessive de Selene, ce n’est pas mon roman préféré. Je préfère les histoires un peu plus développer, surtout quand elles parlent tout de même d’un sujet assez sérieux comme c’est le cas ici, avec le père de Selene et sa façon de contrôler sa famille.

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Un livre trop court pour vraiment développé ce qui aurait pu être une très bonne histoire, vu que la base est intéressante. Malheureusement, ce ne fut pas le cas et tout semble arriver trop rapidement. Un roman qui aurait gagné à être plus long, plus étoffer, tout comme la romance et les personnages.

 

 

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!!! Spoilers Plus Bas !!!

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La façon dont Selene se présente au bureau de Stefan, habillé en nonne, est assez comique, je l’avoue. J’imaginais bien la scène !

Je comprends que la mère était tellement sous le joug de son mari qu’elle n’aille pas réussi à trouver comment partir avec sa fille. Mais une fois qu’elles sont finalement en dehors de l’île, loin du père de famille violent et contrôlant, alors que Selene a tellement fait et risquer pour être sûr que sa mère ne reste pas seule prise là-bas… Pourquoi est-ce qu’elle laisse sa fille seule ?! Après tout ce qu’elles ont traversé, sachant que c’est tout ce que sa fille a jamais connu, comment peut-elle partir aussitôt ailleurs en la laissant vivre seule ?!

Et je n’ai pas eu du mal qu’avec la naïveté de Selene, mais aussi avec la façon dont Stefan, ne voulant pas de relations amoureuses, si ce n’est des nuits avec chaque fois une femme différente, tombe instantanément amoureux de Selene après une nuit… Je sais que c’est sûrement à cause du peu de page, mais tout va trop vite, et c’est dommage.

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Extraits :

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«- Rien ne t’oblige à vivre ainsi, s’exclama-t-elle. À peser chaque mot que tu prononces, à méditer chacun de tes gestes à cause de lui.

Mais sa colère se mua en tristesse devant le visage défait de sa mère. Autrefois, elle avait été d’une beauté incomparable. C’était d’ailleurs cette blondeur et cette grâce venues des lointaines contrées du nord qui avaient séduit Stavros Antaxos. Sa mère s’était laissé étourdir par la fortune et le pouvoir de ce richissime play-boy méditerranéen. De dîner romantique en balade en décapotable, elle s’était laissé séduire, sans deviner, derrière cette sophistication trompeuse, la nature tyrannique de l’être pervers auquel elle liait son destin.

Un mauvais choix. Il avait suffi d’un mauvais choix, pour que sa mère en paye les conséquences toute sa vie… et qu’elle se condamne à subir les mauvais traitements d’un homme sans scrupule. »

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«- Cet homme risque bien davantage de te faire du mal que de t’aider. Tu n’as aucune expérience des individus de ce genre. Jamais je ne te confierais à un être tel que Ziakas, ma chérie ! Je veux te savoir auprès d’un homme gentil et doux, qui te mérite.

– Mais je ne veux pas qu’il soit gentil et doux, s’exclama Selene. S’il n’est pas dur et inflexible, il ne pourra pas m’aider ! Car s’il n’a pas le cran de tenir tête à mon père, mon projet tombe à l’eau. Je veux monter ma propre entreprise et Ziakas en sait plus long que quiconque à ce sujet. Il a tout réussi par lui-même. »

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«Elle se pencha pour embrasser sa mère une dernière fois avant de partir.

– Dors bien, dit-elle doucement. Rêve de ce que tu feras lors de ton premier jour de liberté, dans ta nouvelle vie. Tu pourras enfin rire sans redouter d’attirer son attention… Tu pourras te remettre à la peinture, et les gens se battront pour acheter tes toiles, exactement comme autrefois.

– Oh ! je n’ai pas touché un pinceau depuis des années, observa sa mère. Je n’en ressens plus le désir.

– C’est parce que tu ne t’autorises plus à éprouver quoi que ce soit. Ce sera très différent quand tu ne seras plus sous son influence. Maman, tu vas récupérer ta vie !»

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«- Une religieuse ? Vous plaisantez ?

– Elle dit qu’elle doit discuter avec vous d’un sujet urgent.

Stefan s’autorisa un petit rire ironique :

– S’il s’agit de sauver mon âme, dites-lui qu’il est trop tard.

– Il n’en est pas question. Pour être honnête, je ne sais pas du tout quoi lui dire.

Stefan poussa un profond soupir.

– N’importe quelle combinaison de mots comprenant « non » et « dehors » suffira.

Après un bref silence, Maria le regarda droit dans les yeux.

– Je regrette, mais je ne peux pas renvoyer une religieuse. Je ne veux pas avoir cela sur la conscience.

Sa conscience ? Cela faisait plusieurs décennies qu’il n’avait plus eu l’occasion de songer à la sienne. Alors pourquoi Maria s’accorderait-elle ce luxe ? Agacé, il fusilla son assistante du regard. »

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«- Je devrais sans doute vous proposer un rafraîchissement. Voudriez-vous, euh… un verre de lait ?

Pour la première fois depuis qu’elle était entrée, elle lui semblait stupéfaite.

– Je n’ai pas six ans. Vous offrez souvent du lait à vos visiteurs ?

– Non. Mais il m’arrive rarement de recevoir des mineurs dans mon bureau.

– Je ne suis pas mineure. Je suis une adulte à tous points de vue !

– Oui, je le vois bien, répondit Stefan en portant une main à son col pour en défaire le premier bouton, avant de s’apercevoir qu’il était déjà défait.

Pourquoi diable la climatisation ne fonctionnait-elle pas convenablement ? Ce bureau était une fournaise. »

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«- Laissez-moi vous dire quelque chose au sujet de la séduction, Selene. Pour vous, ce n’est qu’un mot… Mais cela représente infiniment plus que cela. La séduction, c’est l’art conjugué de la tentation et de la persuasion, jusqu’à ce que vous rendiez quelqu’un fou de désir. Oui, le parfum est important, mais il s’agit moins de celui d’une bougie que de celui de la personne que vous allez séduire. Il y a aussi le toucher, et le son…

– Le son ? demanda-t-elle, la gorge nouée.

Sans la quitter des yeux, il poursuivit :

– Oui. Quand je suis avec une femme, j’aime écouter les sons que produit le plaisir dans sa bouche. Je veux l’entendre tandis que je la sens sous mes lèvres ou sous mes doigts. Et puis, il y a le goût…

Impitoyable, son regard de velours s’arrimait au sien.

– Je veux goûter chaque atome de son anatomie et l’inviter à goûter chaque atome de la mienne.

– V… Vraiment ?

– L’odorat, le toucher, l’ouïe, la vue, le goût : la séduction s’appuie sur tous les sens à la fois, et non sur un seul. Car son objet est l’envoûtement du corps et de l’esprit, qui doivent fusionner, s’extraire du champ rationnel, et se résumer en un seul et unique désir, un état primaire, élémentaire, où rien d’autre ne compte plus que l’instant présent. »

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«- Merci, dit-elle en le regardant droit dans les yeux.

– Pourquoi me remerciez-vous ?

– Pour avoir accepté de m’aider, pour m’avoir invitée à cette soirée, pour m’avoir offert cette robe somptueuse… C’est une journée parfaite au commencement de ma nouvelle vie, et je vous la dois entièrement. Vous êtes mon héros.

Elle secoua la tête et ajouta d’une voix désolée :

– Les gens se trompent tellement à votre sujet…

– Vous êtes beaucoup trop confiante, Selene. Et s’ils avaient raison ?»

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«- Mon Dieu. Je me souviens de ce qu’elle a dit… Cette réflexion étrange sur le fait qu’elle te considère comme un « génie du machiavélisme ». Je n’ai pas compris ce qu’elle voulait dire, mais… Toi, si ! Tu l’as fait exprès ! Uniquement pour mettre mon père en rage !

– Non. Je t’ai invitée à cette soirée parce que j’avais besoin d’une cavalière, et qu’en te voyant si vulnérable et si sexy j’ai pensé avoir trouvé la solution idéale.

– Et parce que tu savais que cela rendrait mon père ivre de rage !

Le regard de Stefan était froid. Dur.

– Oui, je savais que cela déplairait à ton père. Mais tu étais censée le savoir aussi. D’ailleurs, s’il approuvait ce que tu fais, tu ne serais pas venue me trouver, moi. »

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«Le coup partit, inattendu. Parce qu’elle ne s’y était pas préparée, elle fut propulsée contre le mur et se cogna violemment la tête.

Une douleur aiguë lui irradia le crâne.

Étourdie, elle se redressa lentement. Un goût de sang envahit sa bouche. Malgré ses tentatives pour se maîtriser, ses membres étaient secoués de tremblements convulsifs.

– Ta mère devait savoir tout cela, poursuivit-il, d’une voix égale. Dès que j’en aurai fini avec toi, j’irai la voir et elle me dira la vérité.

À ces mots, Selene sentit ses forces lui revenir. Comme souvent dans ces circonstances, la haine la galvanisait. Folle de rage, elle fixa sur lui un regard assassin.

– Non ! Je t’interdis de t’approcher d’elle ! Si tu oses encore lever la main sur elle, je jure que… J’appellerai la police.

– Bonne idée, s’esclaffa-t-il. Nous savons tous quel résultat tu as obtenu la dernière fois que tu t’es offert cette fantaisie. »

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«Une princesse gâtée… La culpabilité lui serra le cœur. C’était ce qu’il avait cru lui aussi. Oui, il avait commis la même erreur que tout le monde. Il s’était laissé berner par l’image construite de toutes pièces par le vieux renard. Une épouse choyée, une fille surprotégée et couverte de cadeaux, dont il parlait comme de la prunelle de ses yeux à chaque interview…

Comme il avait été naïf, stupide, en fait ! »

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«- Oh ! oui, répondit, tout sourires, l’une des dames du groupe. Donnez-moi cet homme si séduisant, qui se tient à la table un peu derrière vous, s’il vous plaît, mademoiselle. Et dites-moi s’ils ressemblent tous à celui-ci ! Parce que si c’est le cas, je m’installe à Athènes immédiatement. »

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«- Je peux te protéger, dit-il. Tu n’as plus rien à redouter de ton père si tu es auprès de moi.

Mais c’était de lui qu’elle avait peur… Ou plutôt des sentiments qu’il lui inspirait. D’un geste brusque, elle se dégagea de son étreinte.

– Pourquoi en reviens-tu toujours à ta rivalité avec mon père ?

À ces mots, il sembla se tendre davantage et lui décocha un regard dur.

– Tu crois vraiment que mes sentiments pour ton père sont liés à des affaires économiques ? »

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