Entre Les Lignes de Michelle Adams (Avis)

Titre : Entre Les Lignes

Auteure : Michelle Adams

Edition : Milady

Date de Parution : 16/01/2019

Public : Adult / Young Adult *Thriller*

Résumé :

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« Chloe Daniels vient d’ouvrir les yeux dans sa chambre d’hôpital. Elle ne reconnait personne autour d’elle – ni sa famille ni même son reflet dans le miroir. Elle a tout oublié, jusqu’à son prénom. De retour à la maison, ses parents lui racontent sa vie d’avant : avocate, elle était séparée d’un mari violent et mère d’un enfant. Un petit garçon disparu, par sa faute, dans l’accident de voiture dont elle a réchappé.

Pour calmer ses angoisses, la jeune femme peut compter sur son père, psychiatre. Mais les séances d’hypnose virent au cauchemar et une vérité tout autre fait peu à peu surface. Prisonnière d’une mémoire défaillante, Chloe veut comprendre pourquoi on lui ment.« 

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Avis :

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Lorsque j’ai lu le résumé du roman « Sisters » de cette auteure, avant même ma lecture du livre, j’ai eu une subite envie de lire plus de Thriller ce mois-ci. Et en cherchant, j’ai trouvé ce livre. Le résumé semblait intéressant, alors je n’ai pas hésité. 

Mais j’avoue qu’au moment de commencer ma lecture, je n’étais plus certaine d’avoir envie de le lire maintenant, me disant que peut-être je ferais mieux de changer de livre, entre autre parce que je n’avais pas vraiment aimé le premier livre que j’ai lu de Michelle Adams, et que j’avais peur qu’il soit de même pour celui-ci. Mais évidemment, puisque j’écris ceci, je ne l’ai pas fait. Non, j’ai commencé ce livre, et je suis bien contente de l’avoir fait, sinon je serais restée sur mon opinion de ce seul autre livre que j’ai lu d’elle.

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Chloe ne se souvient absolument de rien. Ni de qui de ce qui s’est passé pour qu’elle se retrouve à l’hôpital, ni de qui sont les gens qui disent être ses parents, ni même de qui elle est ou de son propre prénom. Victime d’un accident de voiture, elle est tombée dans le coma, pour se réveiller bien amoché, et complètement amnésique.

Lorsqu’elle peut enfin quitter l’hôpital, ses parents et sa sœur l’emmènent vivre dans la maison familiale, où ils pourront mieux prendre soin d’elle. Mais enfermée dans cette maison et avec des gens dont elle n’a aucun souvenir, Chloe se sent étouffée. Surtout qu’après plusieurs semaines, et malgré les sessions avec son père qui est psychiatre, elle n’a toujours pas le moindre souvenir !

Mais lorsque certains souvenirs semblent vouloir lui revenir, si peu clairs soient-ils, elle comprend que sa famille lui cache bien des choses, et même qu’ils lui mentent. Aussi, décide-t-elle de trouver par elle-même les souvenirs qu’elle a perdus. Mais ça s’annonce compliqué quand elle est enfermée dans cette maison, et qu’elle ne voit personne sauf sa chère famille. 

La quête pour retrouver sa mémoire sera dur, autant pour sa réalisation, que pour les révélations qu’elle apportera et Chloe est loin de s’attendre à tout ce qui en découlera…

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Chloe se réveille sans aucuns souvenirs, et doit aller vivre avec des gens qu’elle ne reconnaît pas, dans une maison dont elle ne souvient pas également. Ça fait réfléchir à ce que vivent les gens qui sont amnésiques et vivent vraiment ce genre de chose, et à combien ils sont obligés de se reposer sur ceux clamant être proche d’eux, ou sur des étrangers.

J’ai aimé le fait que Chloe soit perdue pendant si longtemps, que sa guérison ne se soit pas fait automatiquement en sortant de l’hôpital, et pareillement pour le début de ses souvenirs. Je ne le souhaite à personne, bien sûr, mais ça me semble plus réel que ses souvenirs prennent du temps pour revenir. J’ai aimé ce personnage, complètement perdue, mais cherchant la vérité sur qui elle était, sur ce qui s’est passé, et ce malgré la barrière que sa famille, son père principalement, pose entre elle et ce qu’il juge qu’elle ne doit pas savoir ou faire. Entre autre avoir contact avec le reste du monde…

Parlant de son père… Dès le début, je ne l’ai pas aimé du tout. Je n’arrivais pas à lui faire confiance en voyant combien il l’isolait, et surtout parce qu’il avait décidé d’être le psychiatre de Chloe, alors même que, si je ne me trompe pas, c’est contraire à l’étique que de prendre un ‘patient’ avec qui ils sont liés. Et là, il prend le complet contrôle des soins de sa fille, et de ce qu’elle peut ou non faire, apprendre, etc. Et la façon dont sa femme, la mère de Chloe lui semble soumise, m’a vraiment peint une mauvaise image de cet homme qui semble vouloir absolument tout contrôler. À tout prix. Et sa façon d’être, ou ses actions ont fait que je ne suis jamais arrivé à cesser vraiment de le soupçonner.

Pour sa mère et sa sœur, elles suivent ce que le père de famille dit, et j’avoue que ça m’a irrité grandement de voir quel genre de contrôle il a sur elles. De voir à quel point elles lui sont soumises, et ce qui en a découlé vis-à-vis de Chloe tout au long de l’histoire.

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Comme je le disais plus haut, avant de commencer ma lecture de ce livre, je dois avouer que je n’étais plus certaine de vouloir le lire tout de suite, pas après ma lecture de « Sisters » qui n’a pas été concluante pour moi. Mais je me suis poussée à le commencer, et finalement, j’ai vraiment accrochée à l’histoire, voulant savoir ce qui s’était vraiment passé, comme on le devrait dans un thriller, et ma lecture s’est bien mieux passé que je ne le craignais.

Je ne regrette pas ma lecture, et j’ai hâte de voir si le prochain livre de cette auteure sera encore mieux, sachant que « Sisters » était son premier roman, à moins de me tromper, et celui-ci, le second. Hâte de voir si l’évolution de cette auteure continuera et ce que donneront ses prochains livres. Parce que j’ai bien aimé ce livre, et que je suis curieuse de voir si le prochain sera encore meilleur !

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Évoquant l’amnésie et la confiance que l’on peut, ou non, avoir pour des gens dont on est censé être proche, mais dont on ne se souvient plus du tout, ce thriller nous fait douter et soupçonner tout et tous, lors de la quête de l’héroïne pour retrouver sa mémoire perdue. Un bon roman qui, sous le coup de la curiosité, se lit facilement et rapidement afin de découvrir ce qui se cache vraiment dans ses souvenirs perdus.

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!!! Spoilers Plus Bas !!!

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Que le père de Chloe ne veuille pas l’emmener à la maison où elle vivait, même juste pour visiter, ou même qu’elle sorte au-delà de la cour autour de la maison, au point de ne pas lui donner le code pour ouvrir le portail, a été le déclencheur de mes doutes sur lui. Pourquoi la retenait-il prisonnière ainsi, loin de tout et sans contact avec l’extérieur autre que lui et le reste de sa famille ? Et en entendant parler des séances d’hypnose qu’il faisait à Chloe, sachant un peu à quel point les gens peuvent influencer leur patient lors de ce genre de séances, mes soupçons ont empiré, bien avant que Chloe, elle-même, pense à douter de son père.

Je ne comprends pas comment la mère de Chloe a pu lui cacher qu’elle a eu un fils. Étant elle-même mère. Je comprends que vu ce que sa fille traversait, la situation n’était pas facile, mais de là à lui cacher pendant des semaines ? Surtout pour que celle-ci finisse par le découvrir sans que personne ne lui avoue, mais par elle-même ? Est-ce vraiment si curieux que Chloe ne puisse plus leur faire confiance après ce genre de découverte ? Et que sa sœur soit également complice de tout ça, après lui avoir fait un discours comme quoi elles étaient proches et que Chloe pouvait lui faire confiance, etc. Comment faire quand, sans aucun souvenir, les seuls gens que l’on ‘connaît’, notre famille, nous mentent à ce point ?

Si au début pendant un moment, j’ai aimé Guy, j’ai commencé à le soupçonner quand Chloe a été rendre visite à l’endroit où elle travaillait, et que celui-ci ne voulait pas aller avec elle, disant qu’elle n’avait pas besoin de lui… Alors qu’il n’arrêtait pas de la suivre avant. Soupçons empirés par le fait que l’ancienne patronne de la jeune femme lui parle de l’homme, qui n’était pas son mari, qu’elle a vu avec Chloe un jour, alors qu’elle disait aller voir une amie. 

Je ne m’attendais pas à cette fin cependant. Enfin, en partie, oui. Mais pas à comment le tout s’était déroulé. Et sûrement pas au ‘twist’ se passant dans l’épilogue…

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Extraits :

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«Dans un premier temps, j’ai refusé de m’installer ici avec eux. Mes parents. Ma famille. Je trouvais bizarre de vivre dans une maison avec des gens que je ne connaissais pas. En privé, j’ai confessé au docteur Gleeson, le neurochirurgien qui a interrompu l’hémorragie dans mon cerveau, qu’ils étaient peut-être des imposteurs. Peut-être cherchaient-ils simplement à tirer bénéfice de mon amnésie ? Je leur trouvais une drôle d’odeur. Et c’est encore le cas maintenant. Apparemment, l’hypersensibilité olfactive est un effet secondaire de l’opération. Un coup de scalpel dans la matière grise, ça peut vraiment vous brouiller les sens. Ça l’a fait rire.»

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«J’ai pris l’habitude de marcher jusqu’au portail tous les jours, depuis une semaine. J’ai commencé le jour où mon père a refusé de m’emmener dans ma propre maison. Celle où je vivais, avant. J’ignore où elle se trouve exactement, et à quoi elle ressemble, mais je suis sûre que, si je la voyais, ça m’aiderait à faire remonter certains détails. Il m’a dit que je n’étais pas prête. Que j’étais encore convalescente. Je lui ai demandé de me montrer une photo de cette maison ; de m’en parler, au moins. Mais il s’est tu. Je me suis tournée vers ma mère, je l’ai suppliée de m’en dire un peu plus. Elle a baissé les yeux, soumise au regard sévère de son mari.

– Tu n’es pas prête, Chloe. Quand tu le seras, je te le dirai. N’oublie pas que c’est mon métier. Je sais à quoi m’en tenir dans ce genre d’affaires.

C’est tout ce qu’il a dit.

Alors, j’ai voulu partir. Ma décision était prise. J’ai trouvé le portail fermé à clé. Et j’ai compris que, même si je le souhaitais, je ne pouvais pas partir. Et me voilà, une fois de plus, au bout du terrain de mes parents, les mains serrées sur les barreaux de la grille. Je ne peux pas aller plus loin. La clôture est sans faille. Je cherche des yeux la route à travers le brouillard. Je ne vois rien, mais je sais qu’il y a un village là-bas. Un salon de coiffure, un garage, des maisons pleines de gens. Pleines de vie. Il y en a forcément. Je secoue le portail, j’essaie de l’éprouver comme je le fais tous les matins. Mais il est fermé. Il faut taper un code. Encore une chose que j’ignore. Une information qu’on refuse de me donner.»

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«Après trois semaines de traitement, je n’ai toujours pas retrouvé le moindre souvenir, et nos séances me laissent encore plus troublée et mal dans ma peau. Plusieurs trophées récompensant son travail trônent sur le bureau, donc je suppose que c’est un bon médecin. Pourtant, je ne peux m’empêcher de me demander si tout ça n’est pas purement et simplement voué à l’échec.

Je finis de m’installer et je hasarde :

– Tu ne trouves pas ça un peu bizarre ? Tu es mon père. Je ne crois pas que les patients soient censés suivre des thérapies avec des gens de leur famille.

Il s’est muni d’un petit carnet dont il tourne les pages. Puis il déplace légèrement sa chaise.

– C’est mon métier, Chloe. Comment veux-tu que je reste là sans rien faire ? Sans essayer de t’aider à traverser cette épreuve ?

Il prend une longue inspiration, puis expire lentement par les narines.

– Je pourrais peut-être consulter un autre des médecins que j’ai vus à l’hôpital. Guy, par exemple, celui qui était avec toi tout à l’heure.

Une sensation de notre première et brève rencontre. Je le vois assis au bord de mon lit. Me souriant.

– Il pourrait m’aider, lui, plutôt.

Il plisse les paupières. On dirait qu’il accorde à cette idée quelques instants de réflexion.

– Le docteur Thurwell ? Je dois admettre que c’est un très bon médecin. Mais je ne sais pas si être sa patiente te conviendrait. C’est mon élève, Chloe. Je suis son mentor. Je peux m’occuper de toi ; t’aider à retrouver ton passé.

– Ça fait déjà trois semaines qu’on essaie et je ne me souviens toujours de rien. »

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«J’ai comme l’intuition que quelque chose est arrivé dont personne ne veut parler. Je lui ai demandé si on s’était disputés avant l’accident, si j’avais une raison de rouler vite ce soir-là. Il m’a répondu que tout allait bien. C’était juste un accident terrible, m’a-t-il dit, rendu encore plus terrible par la vision distordue que m’en donne ma mémoire à moitié grillée.

Mais, au fond de moi, bien que je ne puisse pas expliquer pourquoi, je sais qu’il ment. Il y a quelque chose qu’ils refusent de me dire, sur ma vie avant l’accident. Je le sens dans leurs silences, dans mon isolement, dans le fait que ma sœur et ma mère sortent tous les jours sans avoir apparemment nulle part où aller. Tant que je ne saurai pas exactement ce qui est arrivé cette nuit-là, je ne pourrai pas avancer. Je suis le jouet d’un homme qui refuse de me dire la vérité et qui ne fait que m’embrouiller l’esprit de plus en plus, à chaque séance.

Si j’ai raison, ça signifie que je vais devoir trouver toute seule ce qui s’est réellement passé.»

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«Avec son soutien, j’arrive à grimper les escaliers. Je m’allonge sur mon lit. La lumière du jour est faible et rasante. La pluie bat doucement contre la vitre. Je garde les yeux rivés sur la photo de ma famille que j’ai placée sur la table de chevet. Qu’est-ce que je suis censée croire ?

Sur les photos, nous avons l’air tellement heureux. La vie que je vois se dérouler sur ces images ne colle pas avec la description que m’en a faite mon père. Est-ce que j’ai vraiment pu provoquer sciemment cet accident ? Je n’arrive même pas à commencer à croire que ce soit possible. Je ne veux pas y croire. Mais, si vraiment, c’est la réalité, alors je peux envisager de comprendre pourquoi mes parents m’ont menti. Si j’ai essayé de nous tuer, mon fils et moi, et si je suis responsable de la mort de mon mari, je n’ai tout simplement pas le droit de me souvenir d’eux.»

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«– Je sais que tu m’en veux toujours de t’avoir caché la vérité, Chloe.

Je lui décoche un regard en coin. Si je lui « en veux toujours » ? Croit-il vraiment que les choses sont aussi simples que ça ? J’expérimente un tas de sensations différentes. Je ne sais même plus ce que je ressens.

-Mais je t’en prie, essaie un peu d’envisager les choses de notre point de vue. C’était une situation terrible, pour nous.

Il se redresse sur sa chaise et retire ses lunettes. Son autre main tapote la table.

– Il faut que tu apprennes à nous pardonner, Chloe. C’est notre seule chance de pouvoir t’aider.

Il marque une pause et je remarque que ses lèvres se retroussent en un sourire étrange, affecté. Puis il ajoute :

– Après tout, nous sommes la seule famille qu’il te reste.»

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«J’entends un bruit derrière moi. Quelque chose remue dans l’herbe, vers l’église. D’abord, je pense à un lapin, ou à un renard qui grattouille la terre. Mais, quand je tends l’oreille, le pas me semble trop lent et trop lourd pour un petit animal. C’est un être humain. Mais ce n’est ni mon père, ni ma mère. Le son provient d’au-delà de la barrière. Et je vois s’éloigner la lueur des lampes de mes parents.

– Chloe ?

C’est une voix d’homme. Quelqu’un qui me connaît. Je me lève et me déplace jusqu’au prochain arbre. La peur me saisit et me retourne le ventre. Je regarde à droite et à gauche mais n’aperçois personne. Tout ce que je vois remuer, c’est la cime des bouleaux autour de l’église, qui se balancent dans la brume. Je murmure :

– Qui est-ce ?

La réponse vient d’abord des arbres, dont les branches s’entrechoquent, secouées par une légère brise. Quelques gouttes de pluie viennent humecter mon visage. Puis j’entends de nouveau cette voix, douce et prudente.

– Il faut que je te parle, Chloe.

Je me cramponne à mon arbre. Son écorce rugueuse, sous mes doigts, me rassure.

– N’aie pas peur, je t’en prie.

C’est trop tard.

– Je ne vous vois pas. Qui êtes-vous ?

J’avance vers la grille et découvre une main qui y est accrochée. Derrière cette main, une silhouette obstrue la vue. Son visage est plongé dans l’ombre. Mais, bientôt, les faisceaux des lampes balaient l’espace et se rapprochent, attirés par le son de ma voix. Et l’étranger disparaît, avalé par le brouillard.»

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«- Les jours se suivent et ne se ressemblent pas, tu sais. On peut avoir une sale journée, mais ça ne veut pas dire que le lendemain ce sera pareil. Ne l’oublie jamais.

Il m’a regardée et, quand il a cligné des yeux, deux grosses larmes ont roulé sur ses joues.

– Tous les jours sont pareils, maman. Ça ne change jamais.»

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